justice de dieu
Le Dieu Juste et Sauveur
Un juge peut-il être à la fois juste et bon ? S'il est juste, il doit être ferme dans ses jugements et appliquer la loi avec les sanctions prévues. Mais en agissant ainsi, il peut paraître dur, sans compassion. A l'inverse, s'il désire être bon et charitable envers un coupable, et s'il lui évite une peine de prison méritée, ou la raccourcit, est-il encore juste ? Ainsi un juge peut difficilement être à la fois juste et bon. Dieu, Lui, est parfaitement Juste et parfaitement Bon.
Dieu est Juste : Il sanctionne toute faute, tout péché, Il exclut tout mal de Sa présence, Il ne tolère aucun compromis. Personne ne peut subsister devant Lui par ses propres mérites. Personne ne peut avoir accès à la présence du Dieu Saint sur la base de ses qualités ou de ses œuvres.
Dieu est Sauveur : Dès le début de la Bible, on voit Dieu venir vers l'être humain pour le tirer de sa misère. Dieu est plein de compassion envers Ses créatures. Il envoie ses messagers, les prophètes, pour parler aux êtres humains et les sauver du mal. Dieu intervient en faveur de ceux qui sont perdus, c'est sa Grâce. La Grâce de Dieu trouve sa source dans ce que Dieu est en Lui-même, non pas dans nos efforts.
Dieu est Juste et Sauveur : La Grâce de Dieu est juste et parfaite. Elle ne se fonde pas sur la pitié, mais sur sa parfaite Justice. Quand nous venons à Dieu par le moyen de la foi véritable en Jésus, nos péchés ne restent pas sur nous. Par Amour pour nous, Jésus-Christ les a pris sur Lui à la croix. Il en a porté sur la croix le châtiment exigé par la Justice de Dieu. Ainsi, Dieu est le Juste Juge, et Il est aussi le Dieu Sauveur, le Dieu d'Amour qui veut que tous soient sauvés.
Comment un pécheur peut-il être trouvé juste devant le Dieu Saint ?
Dieu déclare justes tous ceux à qui il impute la Justice de Jésus-Christ par le moyen de la foi (voir Romains 3. 20-26).
Cette question fut à l’origine de la Réforme de l’Église au 16ème siècle et de la contre-réforme de l’Église catholique romaine exprimée dans le Concile de Trente (1542-1563). Cette question cruciale n’était cependant pas uniquement une inquiétude dans la conscience de Martin Luther, elle est la question principale que les Saintes Écritures (la Parole de Dieu) posent à tout être humain (voir Job 9. 2 ; Genèse 18. 25 ; Psaumes 15. 1 ; Matthieu 19. 25).
Un pécheur peut-il être trouvé juste devant Dieu ? La réponse à cette question est la doctrine de la justification, elle est le cœur de la Bonne Nouvelle de l’Évangile.
Ceux que Dieu a efficacement appelés, il les a aussi gratuitement justifiés, non en leur infusant la justice, mais en pardonnant leurs péchés, en les considérant et en les recevant comme justes devant Lui, non en raison de quelque chose qui aurait été fait en eux ou qu’ils auraient fait, mais en raison de Jésus-Christ seul. Ils ne sont pas seulement justifiés par la foi elle-même, ni par leur acte de croire, ou quelque autre obéissance évangélique ; mais ce que Dieu leur a attribué et imputé, c’est l’obéissance active de Jésus-Christ à toute la loi, et son obéissance passive dans Sa mort en vue de leur seule et entière justification par la foi dont ils ne tiennent pas d’eux-mêmes, car la foi est le don de Dieu.
L'ordre du Salut est rappelé dans ce paragraphe ci-dessus : l’appel efficace vient assurément avec la justification, car « ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés » (Romains 8. 30). Puis le reste du paragraphe décrit comment s’opère la justification. Trois aspects de son essence sont présentés : (1) la nature de la justification : en quoi elle consiste (2) la base de la justification : sur quoi elle repose (3) la méthode de la justification : comment elle s’opère. Chacune de ces trois catégories est exprimée négativement puis positivement.
Premièrement, il est essentiel de définir la nature de la justification. Que veut-on dire en affirmant qu’un pécheur est justifié par Dieu ? La justification n’est pas l’infusion de la justice pour créer des personnes justes, mais c'est bien le pardon des péchés pour déclarer des personnes justes.
Cette conception de la justification est démontrée par l’usage du verbe justifier (dikaioo) dans les Saintes Écritures. Par exemple, la version des Septante utilise ce verbe en Deutéronome 25. 1 d’une façon qui justifie l’usage protestant : "Quand il y aura une contestation entre des hommes, et qu’ils viendront devant la justice et qu’on les jugera, on déclarera juste le juste, et on déclarera méchant le méchant" (version Darby).
Justifier ne peut pas signifier « rendre juste », tout comme condamner ne peut pas signifier « rendre coupable » ; mais justifier et condamner réfèrent tous deux à des déclarations légales à l’issue d’un procès. Mais cette déclaration se base sur la justice ou sur l’injustice qui existe déjà avant le verdict. C’est pourquoi l’Écriture déclare dans Proverbes 17. 15 : « Celui qui justifie le coupable et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Éternel ». De plus, si justifier signifie « rendre juste » et non « déclarer juste », faut-il conclure que des êtres humains ont rendu Dieu plus juste puisqu’ils ont « justifié Dieu » (voir Luc 7. 29) ? Au contraire, ils ont simplement déclaré que Dieu est Juste.
Cette conception légale de la justification est manifeste dans la façon que l’apôtre Paul décrit la justification des élus et l’impossibilité pour eux d’être encore accusés ou condamnés : « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » (Romains 8. 33-34).
Il faut maintenant expliquer sur quelle base Dieu justifie un pécheur. Cette question est d’autant plus urgente du fait que Dieu ne peut absoudre un coupable, ni condamner un juste (Genèse 18. 25 ; Exode 23. 7). Et pourtant, Dieu reste toujours Juste en condamnant Jésus-Christ le Juste sur la croix où Il portait tous nos péchés, et en justifiant des impies qui se repentent et qui croient en Jésus (Romains 3. 26, 4. 5).
Par cette affirmation, le fait d'être justifié sur la base de quelque chose que l’être humain aurait fait et le fait d'être justifié sur la base de quelque chose que Dieu aurait fait en nous sont tous deux condamnés. Les êtres humains pécheurs qui se repentent de leurs péchés et qui croient en Jésus sont justifiés exclusivement sur la base de la justice parfaite de Christ et de son obéissance jusqu’à la mort sur la croix. Le verdict divin de la justification est vrai, car il repose sur le sacrifice complet, achevé et sans faille de Jésus-Christ (Jean 19. 30 ; Romains 6. 10 ; Hébreux 9. 12). Il s’agit donc d’une justice définitive qui donne la vie éternelle à tous ceux qu’elle justifie (Romains 5. 18). C’est pourquoi il est dit que Christ a été fait justice pour nous (1 Corinthiens 1. 30) étant notre seule justice devant Dieu. Cette justice est objective, il s’agit de la vie parfaite du Christ, de sa mort comme sacrifice de culpabilité et de sa résurrection comme justification (Romains 4. 25).
« Imputer » signifie « mettre au compte de ». La justification est un échange légal entre Jésus-Christ et le pécheur. L’obéissance active et passive de Christ est mise au compte du pécheur alors que les fautes d’omission et de commission du pécheur sont mises au compte de Christ. « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5. 21).
Le seul moyen de s'approprier cette justification est « par la foi, foi que nous ne tenons pas de nous-mêmes, mais c’est le don de Dieu ». Puisque la justice qui justifie est un don de Dieu et que la foi pour recevoir cette justice est également un don de Dieu, nous parlons de justification par grâce (Romains 3. 24 ; Éphésiens 2. 8). Amen !
Dieu hait le péché, mais il aime le pécheur
"Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu" (Romains 3. 23). "Lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous" (Romains 5. 8)
La Bible déclare qu'il n'y a point de juste (Romains 3. 10), et d'autre part, que rien d'injuste ne peut entrer dans la sainte présence de Dieu (Apocalypse 21. 27). Conclusion : L'être humain pécheur est perdu.
La Bible nous déclare aussi que Dieu a préparé le merveilleux Salut de l'être humain, sa créature coupable : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3. 16). L'être humain pécheur est perdu, mais il peut être sauvé dès maintenant et pour toujours en mettant toute sa confiance en Jésus-Christ et en croyant personnellement en son sacrifice parfait à la croix. L'être humain pécheur est condamné, mais pour chaque être humain qui se repent de ses péchés et qui croit en Jésus, Dieu le déclare juste par le moyen de sa foi véritable en son Fils Jésus-Christ. Si la Bible déclare sans aucune nuance que Dieu déteste le péché et condamne le pécheur qui refuse de se repentir, elle démontre aussi que Dieu aime le pécheur et que son parfait Amour est si réel et si immense qu'Il a fait tout ce qui était nécessaire pour que des êtres humains pécheurs comme vous et moi puissions être sauvés de tous nos péchés et avoir la Vie Éternelle.
Mais l’Amour de Dieu envers les pécheurs ne signifie pas qu’Il aime ce qu’ils font de mal, car Dieu est Saint et Il déteste tout ce qui est mauvais ; car si Dieu aimait ce qu’ils font, ces derniers n’auraient pas besoin d’être sauvés de Sa propre Colère. Mais l'Amour de Dieu envers les pécheurs consiste plutôt en ce qu’Il leur donne l’opportunité d’échapper à l’Enfer éternel ; mais si ils refusent de se repentir et de croire en Jésus jusqu'à ce qu'ils quittent ce monde, alors ils n’y échapperont pas. Durant leur vie sur la terre, Dieu se montre patient envers eux, Il leur montre le bon chemin, il leur donne le temps de se repentir et de croire en Jésus ; mais s'ils le rejettent jusqu'à ce qu'il soit trop tard, alors Dieu déverse sur eux toute la Colère qu’Il a contre tous leurs péchés ; alors ils se retrouvent en Enfer à perpétuité pour y expier eux mêmes leurs péchés.
Sachons que la Bible répond aux véritables besoins de l'être humain. Elle ne lui cache pas la vérité sur son triste état, mais elle lui montre le remède parfait que Dieu lui propose.
Le diagnostic est sévère, mais le remède est parfaitement efficace !
Les enfants de Dieu face au péché
La Grâce de Dieu ne cessera jamais de nous surprendre et de nous étonner. C’est lorsque l’on croit enfin la comprendre et en mesurer la portée qu’elle nous prend au dépourvu et nous pousse à reconsidérer notre théologie.
En tant qu'enfants de Dieu, nous ne péchons pas pour que la Grâce abonde. Mais le fait est que, tant que nous vivons dans ce monde, il peut nous arriver de pécher, même parfois en toute conscience ou de manière trop délibérée. D’autres fois, nous péchons sans nous en rendre compte.
Mais, puisque le Saint-Esprit, qui vit en nous enfants de Dieu, nous a convaincu de péché, de justice et de jugement, pécher volontairement nous plonge dans une grande détresse et dans une profonde tristesse jusqu'à ce qu'on se repente. Satan utilise ce péché, dont nous avons bien conscience en le commettant et qui avait si bon goût, pour le faire revenir sur nous en pleine face, avec tout son bagage de condamnation et de culpabilité. N’est-il pas écrit que le péché, une fois consommé, engendre la mort. Oui autrefois, cette mort était bien présente en nous ; et comme un venin, il se répandait dans tout notre être.
Mais n’est-il pas aussi écrit ceci dans la Parole de Dieu : “O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ?… Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c’est la LOI...” (1 Corinthiens 15. 55-56).
Attendez une seconde : la LOI ? Mais pour nous enfants de Dieu, nous sommes déjà libérés de la loi. Puisque Romains 7 explique que autrefois nous étions unis à la Loi, mais que ce mari tyrannique (la loi) est mort, et que nous sommes désormais unis à Jésus-Christ. Donc si nous ne sommes plus sous la loi mais sous la Grâce, pourquoi alors ces sentiments de culpabilité et de honte lorsqu'il nous arrive de pécher ?
Est-ce Dieu qui nous condamne ? Non ! Car il est écrit : "Où est–il celui qui condamne, car c’est Dieu qui justifie. Et si Dieu est avec nous qui peut être contre nous ?" (voir Romains 8. 31-34)
Qui donc nous accuse ? On le surnomme l’accusateur des frères, ou encore Satan, l’accusateur, l’adversaire. Et comment le fait-il ? Il utilise la Loi pour nous accuser.
N’est-ce pas légitime ? La loi est sainte, et nous avons péché. Mais si ces accusations sont justifiées, elles ne tiennent pas compte du facteur essentiel qui est la Croix.
Sous la loi, nous avons péché et méritons toutes les malédictions qui doivent s’abattre sur ceux qui en brisent les commandements. Mais il en est UN (Jésus-Christ) qui est venu accomplir parfaitement la Loi pour nous et qui a payé pour nous le prix de tous nos péchés. De ce fait, quand nous sommes accusés par Satan, il est bon de rappeler à Satan que le prix a déjà été payé par Jésus-Christ sur la croix.
"Jésus est devenu péché pour que nous puissions devenir la justice de Dieu en lui" (2 Corinthiens 5. 21). De ce fait, nous sommes pour toujours justifiés. Étant donc déjà justifiés, comment donc nous positionner par rapport à nos péchés ? Devons-nous pour autant ne pas en tenir compte ?
Qui sommes-nous ? Nous sommes la justice de Dieu en Christ. Alors, nos péchés, qu'il nous arrive de commettre, appartiennent à qui nous étions autrefois ; mais ils n’appartiennent plus à qui nous sommes dorénavant en Jésus-Christ. Étant devenus enfants de Dieu, Dieu nous aime tout autant avant que nous ne péchions aussi bien qu’après, car Dieu est éternellement satisfait envers nous par le sang précieux de Jésus dont nous sommes couverts. Quand Dieu le Père voit notre vie, Il voit Jésus son Agneau et son sang versé à la croix pour nous, et ainsi sa Justice est satisfaite envers nous.
Cela veut-il dire que nous pouvons continuer de pécher à notre guise. Non, absolument pas ! dit Paul dans Romains 6. 1-2 : “Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ?”.
Mais quel que soit notre péché ou le nombre de fois où nous le commettons, cela ne change rien au Jugement de Dieu porté déjà sur notre vie en Jésus, en ce qui concerne le Salut et la Justification. Le verdict de Dieu a été prononcé, il y a de cela bientôt 2000 ans, sur la croix où Jésus a été puni une fois pour toutes, pour tous nos péchés passés, présents, et à venir. Alors nous n'avons plus a être puni par la Justice divine, sinon Jésus serait mort en vain. Comme le dit la Parole de Dieu : “Je n’anéantis point la grâce de Dieu; car si la justice vient de la loi, Christ est donc mort en vain.” (Galates 2. 21).
Pourquoi nous arrive t-il donc encore de pécher en tant qu'enfants de Dieu ?
Nous sommes enfants de Dieu, nous sommes sauvés, nés de nouveau, pardonnés, nous avons en nous le Saint-Esprit, et pourtant, à cause de la chair, nous ne pouvons nous empêcher de commettre des péchés, que ce soient en paroles, en pensées ou en actes. Nous nous demandons comment pouvons-nous continuer à faire cela alors que nous sommes enfants de Dieu.
A cela, je vous répondrais qu’il ne sert à rien de nous laisser accabler par toutes formes de culpabilité et de nous en vouloir terriblement pour notre attitude et nos actions. Tant que nous vivons sur la terre, nous péchons à cause de la chair qui est en nous. Même quand nous nous promettons à nous-mêmes et à Dieu que c’est la dernière fois, nous répétons les mêmes erreurs. Même l'apôtre Paul est passé par là et il a dit que : "Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas" (Romains 7. 18-19).
La culpabilité que nous éprouvons vient du diable qui veut nous dérober notre joie, souvenons-vous que son nom signifie l’accusateur. Il est cette petite voix qui nous accuse et nous dit que nous ne sommes pas dignes de l’Amour de Dieu. Sachons alors que la meilleure façon de se débarrasser d’une mauvaise habitude par exemple, c’est d’arrêter de lui accorder trop d’importance. Plus vous vous concentrez sur la faute, la culpabilité et la Loi, plus vous donnez d’énergie au péché, et plus vous aurez tendance à recommencer.
Lorsque nous péchons, confessons notre faute à Dieu et nous recevrons le pardon. "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité" (1 Jean 1. 9). Pour Dieu, çà s’arrête là, et Il va même oublier ce qui s’est passé. Faisons de même. "Soumettons-nous donc à Dieu; résistons au diable, et il fuira loin de nous" (Jacques 4. 7).
Le sentiment de culpabilité ne vient pas de Dieu. Car "Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ..." (Lire Romains 8. 1-4).
En nous concentrant sur Dieu et non sur le péché, en apprenant à vivre par sa grâce, nous verrons que petit à petit, nous laisserons ces mauvaises habitudes derrière nous, nous serons transformés de jour en jour en l'image de Christ.
Nous sommes tous des chantiers en construction, en apparence peu plaisants au monde, mais à l’intérieur de nous se prépare quelque chose de glorieux. Même dans les moments où nous nous sentons le plus éloigné de Dieu, le Saint-Esprit opère en nous une transformation graduelle, nous sommes transformés de gloire en gloire. Courage ! Relevons la tête ! Aux yeux de Dieu, nous sommes justifiés et parfaits, car quand Dieu nous voit, Il voit Jésus, et Il sourit. C’est par sa grâce que nous sommes sauvés, et par sa grâce que nous vivons aujourd’hui. Ne nous faisons pas d’illusions, nous êtres humains n’aurions jamais par nous-mêmes le niveau de Sainteté requis pour entrer dans la présence de Dieu. C’est seulement par le sang de Jésus que nous avons ce privilège. Soyons bénis, nous qui lisons et méditons cela et embrassons la Grâce du Seigneur Jésus dans notre vie.
Nous sommes justifiés aux yeux de Dieu
"Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ" (Romains 5. 1).
Il doit y avoir une fondation pour notre paix, et la Bible dit que cette fondation c'est notre justification. Nous avons la paix parce que Jésus-Christ nous a justifiés devant Dieu le Père. Bien-aimés, nous qui avons placé notre confiance en Jésus, nous sommes justifiés, et il est important pour nous de comprendre ce que ce grand mot signifie, parce que c'est là le secret de notre paix avec Dieu.
La justification comprend deux principes :
- Premièrement, nos péchés sont effacés et pardonnés. À travers Jésus l'Agneau de Dieu et notre foi en Lui, nous avons été acquittés une fois pour toutes de tous les péchés que nous avons commis dans le passé, dans le présent ; ainsi que de nos péchés dans le futur. Tous nos péchés n'apparaissent plus dans notre casier judicière céleste qui est devenu maintenant vierge grâce à Jésus, ils ne peuvent donc plus nous accuser devant Dieu. Tout celà est vrai parce que Jésus est allé sur la croix pour chacun de nous enfants de Dieu, et qu'Il a subi entièrement pour nous la punition que nous méritions pour tous nos péchés. Oui, « Jésus nous a pardonné tous nos péchés. Il a annulé le document qui nous accusait et qui nous était contraire par ses dispositions : il l'a supprimé en le clouant à la croix » (Colossiens 2. 13b-14).
Cette justification par le moyen de la foi en Jésus est le fondement inébranlable, oui le fondement de toute paix avec Dieu. "Justifier" signifie "déclarer quelqu'un non coupable". C'est affirmer que sa dette a été entièrement payée par le Christ et que Dieu est satisfait de ce que le Christ a accompli. Jésus « a été livré pour nos offenses, et il est ressuscité pour notre justification » (Romains 4. 25). Jésus est ressuscité pour nous affirmer que nous sommes libérés de tout jugement.
- Deuxièmement, être justifié, signifie beaucoup plus qu'être juste pardonné. À travers son sacrifice, Jésus a non seulement effacé tous nos péchés, mais Il nous a couverts de sa parfaite Justice et nous a rendus acceptables devant Dieu. C'est la deuxième grande partie de la Justification. Nous avons été déclarés non seulement innocents, mais nous avons aussi été déclarés justes et saints aux yeux de Dieu.
Il est vrai que Jésus a été ressuscité des morts pour notre justification et qu'Il est devenu notre justice, mais le pardon et la justification sont offerts à ceux qui choisissent de se détourner des ténèbres pour se tourner vers la lumière. Ces choses nous seront imputées ou mis sur notre compte à condition que nous nous repentions de nos péchés, que nous nous détournions de nos mauvaises voies, que nous croyons et obéissons à Dieu. « Jésus est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel » (Hébreux 5. 9). Voilà pourquoi il nous faut « rechercher la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle personne ne verra Dieu » (Hébreux 12. 14).
Jésus-Christ est venu « nous ouvrir les yeux, pour que nous passions des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour que nous recevions par la foi en Jésus, le pardon des péchés et l'héritage avec les sanctifiés » (Actes 26. 18).
Mais bien-aimés, pour connaître pleinement la paix de Dieu à travers Jésus-Christ, nous devons comprendre son fondement. Et pour avoir cette paix en nous, il nous suffit de placer notre confiance en Jésus et de savoir que nous sommes déclarés justes au yeux de Dieu à travers le sang versé par Jésus à la croix. C'est uniquement pour cette raison que nous sommes acceptés dans notre bien-aimé Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Pour quelles raisons le sacrifice de Jésus-Christ ? (4)
7. C'EST POUR QUE JESUS RESSUSCITE D'ENTRE LES MORTS :
“Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté…” (Hébreux 13. 20, 21).
Nous avons considéré comment Jésus Christ a été l’homme obéissant jusqu’à la mort de la croix. Alors, Dieu allait-Il laisser dans la mort celui qui l’avait si parfaitement glorifié, et cela au prix de souffrances infinies ? Nous savons bien que non ! Dieu ressuscite ainsi Jésus le parfait Serviteur : “Si Dieu est glorifié en Lui, Dieu aussi le glorifiera en Lui-même; et aussitôt Il le glorifiera” (Jean 13. 32). De nombreux témoins attestent la réalité de sa Résurrection et la Parole de Dieu affirme que Dieu le Père L’a ressuscité et Lui a donné la Gloire qu'Il avait.
C’est dans la puissance du sang de l’alliance éternelle que Dieu a ramené Jésus-Christ d’entre les morts par la résurrection. Autrefois, “la première alliance n’a pas été inaugurée sans présenter du sang” (Hébreux 9. 18), le sang de nombreux sacrifices d’animaux. Mais elle n’a été que provisoire à cause de l’infidélité de l’être humain et n’a pas apporté la réconciliation avec Dieu.
Maintenant, la Nouvelle Alliance, appelée “alliance éternelle” dans le verset ci-dessus, a également été introduite par du sang, mais “par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache” (1 Pierre 1. 19). Elle est éternelle et elle règle le problème du péché. Elle permet l’abolition de la mort et ouvre l’accès à la résurrection pour ceux qui s’y engagent. Jésus Christ, le Vainqueur de la mort, est le premier ressuscité de cette Nouvelle Alliance, Il est les prémices. À sa suite, tous les croyants, ceux qui sont en Christ, ressusciteront le moment venu.
Lorsque le sang a coulé du côté percé de Jésus par le soldat, Jésus, déjà mort, avait expié tous nos péchés et proclamé : « Tout est accompli » (Jean 19. 30). L’accomplissement parfait de la volonté de Dieu, c’est ce qui donne à ce sang versé sa puissance de salut et de résurrection.
Nous restons émerveillés devant les conséquences éternelles et infinies du parfait sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ : la Gloire de Dieu est satisfaite, le Fils de l’Homme est élevé au plus haut des cieux. Et nous avons la perspective de la transformation de notre corps par Jésus pour le rendre conforme à son corps glorieux (Philippiens 3. 21).
8. C'EST POUR QUE NOUS REVÊTONS LA JUSTICE DE JESUS-CHRIST :
“En effet, comme, par la désobéissance d’un seul homme, beaucoup ont été rendus pécheurs, de même aussi, par l’obéissance d’un seul, beaucoup seront rendus justes” (Romains 5. 19).
“Celui qui n’a pas connu le péché, Il l’a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en Lui” (2 Corinthiens 5. 21).
Être justifié devant Dieu et être pardonné par Dieu ne sont pas des choses identiques. Par exemple si un tribunal me pardonne, cela implique que, même si je suis reconnu coupable d’actes répréhensibles, je ne serai pas condamné à cause de ces fautes. De même, grâce au sacrifice de Christ sur la croix, Dieu nous pardonne tous nos péchés. C’est suffisant pour que nous échappions à la mort éternelle ; mais cela ne l’est pas pour que nous nous tenions dans la présence de Dieu. Pour ce dernier, Dieu exige que, non seulement nos fautes soient ôtées, mais aussi que nous soyons déclarés justes devant Lui.
Si ce même tribunal me déclare juste, cela signifie que le dossier d’accusation ne signale plus d’actes fautifs : le juge me déclare « non coupable ». La justification accordée par Dieu dépasse de beaucoup cette déclaration de non culpabilité. En effet, nous n’avions aucune justice, mais en tant qu'enfants de Dieu, nous pouvons maintenant déclarer que nous sommes en Jésus-Christ, “n’ayant pas notre justice qui vient de la Loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu, par le moyen de la foi” (Philippiens 3. 9).
Jésus-Christ a toujours été parfaitement Juste, et sa Justice nous a été attribuée quand nous nous sommes confiés en Lui. Dieu regarde Christ et sa perfection, puis nous déclare justes parce que Dieu nous voit en Lui, et à travers Lui. C’est l’obéissance parfaite de Jésus-Christ qui nous procure la justice dont nous avons besoin pour être déclarés justes devant Dieu.
La vie d’obéissance de Jésus l’a amené “jusqu’à la mort et à la mort de la croix”. Son obéissance et son sacrifice sur la croix sont la base de notre justification. “Il s’est abaissé Lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix” (Philippiens 2. 8). La croix a été le couronnement de son obéissance. C’est à cela que la Bible se réfère lorsqu’elle dit : “Par l’obéissance d’un seul, beaucoup seront déclarés justes” (Romains 5. 19).
La croix est ainsi à la fois la base de notre pardon et celle de notre justification. À notre Seigneur Jésus Christ qui l’a endurée soit notre adoration, notre reconnaissance dès maintenant et pour l'éternité ! AMEN !
A SUIVRE...
Lire ce thème en entier : Partie 1, Partie 2, Partie 3, Partie 5
Cherchons à vivre pour la Justice de Dieu
"Cherchez premièrement le Royaume et la Justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus" (Matthieu 6. 33).
Le Règne de Dieu dans nos vies et la Justice de Dieu sont tellement importants et précieux que Jésus-Christ nous demande de les chercher avant toutes choses. Le standard de justice que Dieu demande ne peut pas être accompli par les efforts humains, ni par nos propres performances. Et c’est la raison pour laquelle Dieu nous a offert Sa justice et nous en a revêtus en Jésus-Christ !
La justice est un don que Dieu accorde gratuitement à tous ceux qui Lui font confiance. En Jésus-Christ, nous sommes devenus la justice de Dieu. En effet, Jésus qui est Saint, car n'ayant pas de péché, a été fait péché pour nous pour que nous, qui n’avions pas de justice, devenions la justice de Dieu.
La Justice de Dieu nous qualifie pour la faveur divine. Et quand la faveur de Dieu nous saisit, elle nous fait expérimenter des bénédictions, des protections, des provisions et des succès hors du commun !
Dieu a envoyé Son Fils dans le monde pour que nous puissions vivre à travers Lui. La Justice de Dieu que nous ne pouvons pas obtenir par la Loi, par notre zèle et nos efforts, nous pouvons la recevoir tout simplement par la foi en Jésus-Christ et dans l'Évangile.
Les êtres humains qui se confient dans leur religion humaine ont du mal à croire que la Justice de Dieu en Jésus est un cadeau du début à la fin. C'est pourquoi, ils veulent désespérément ajouter un élément de performance humaine en pensant que par celà, il auront la faveur de Dieu. Mais la justice humaine est comme un vêtement souillé. Seule la justice parfaite de Jésus nous suffit. Ainsi, Jésus nous la donne gratuitement plutôt que de nous obliger à l’obtenir par nous-mêmes. En fait, croire le message selon lequel Dieu nous a déclarés irréversiblement justes par notre foi en Christ, et non par notre obéissance à la Loi, est la clé qui débloque la puissance et la faveur de Dieu sur nous.
Ne nous laissons donc pas ensorceler en nous remettant sous la condamnation de la loi et en essayant d’ajouter à la Justice que Dieu nous a donnée en Christ. Nous sommes sauvés par grâce et par le moyen de la foi, et non par nos œuvres. Croyons-le, et laissons la Grâce de Dieu nous changer de l’intérieur vers l’extérieur.
Bien-aimés, ne frustrons pas les efforts de Dieu pour nous bénir en essayant d’être justes par nos propres efforts. Car notre « justice » est comme un vêtement souillé, aux yeux de Dieu. Soyons tout simplement reconnaissant pour Son Amour infini pour nous et pour le sacrifice de son Fils Jésus en notre faveur. Puis, manifestons en retour notre confiance en Lui, l’adoration, l’action de grâces et l’amour que nous avons pour Lui.
Recevoir Jésus est tout ce que Dieu attend de nous, et le parfait et complet Salut en Jésus est ce que nous attendons de Dieu. Alors arrêtons de regarder à nous-même et fixons nos regards sur Dieu. Mettons-nous d’accord avec Dieu le Père sur le fait nous n’essayerons plus jamais de mériter Sa faveur, mais que chaque jour et dans chaque situation, nous regarderons toujours à Jésus pour la vie éternelle que nous avons de Lui et pour vivre la vie qu’Il attend de nous. En le faisant, nous serons établis dans la Grâce de Dieu ; l’œuvre de Christ prendra effet en nous et nous pourrons chaque jour prendre part à la puissance de Jésus Christ. AMEN !!!
Dieu nous a justifiés
A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère (Romains 5 : 9)
Quand Dieu a créé Adam et Ève, ils étaient parfait, ils étaient en parfaite communion avec Dieu, ils étaient en relation parfaite avec Dieu Lui-même, mais aussi avec le monde naturel. Quand ils ont péché, la mort spirituelle est entrée dans leur esprit et le monde spirituel a été voilé à leurs yeux, ils ne pouvaient plus communiquer avec Celui qui les aimait et qui est leur Créateur. Ils étaient déchus et privés de la gloire de Dieu. Le problème que le seul vrai Dieu trois fois Saint avait avec l'être humain était le péché. Le péché et la nature pécheresse de l'être humain l'avait mis sous la malédiction et surtout l'être humain n'avait plus accès à la Sainte présence de Dieu.
Alors, pour pouvoir justifier les êtres humains et les sauver de la malédiction du péché et de la mort éternelle, Dieu a envoyé son Fils Jésus-Christ pour mourir pour nous sur la croix, ressusciter pour notre justification, restaurer notre relation avec Dieu et redonner une dignité à l'être humain déchu. C'est ainsi que quiconque place toute sa confiance en Jésus est éternellement sauvé et a un accès direct à la merveilleuse et Sainte présence de Dieu. Tout cela était la priorité pour Jésus le Fils de Dieu quand Il s'est incarné, s'est sacrifié sur la croix et est ressuscité le troisième jour.
La justification c’est être déclaré juste, c’est considérer que quelqu’un est juste vis-à-vis du seul vrai Dieu trois fois Saint. La justification, c’est Dieu qui déclare justes ceux qui ont reçu le Christ Jésus et qui sont nés de nouveau par l'oeuvre du Saint-Esprit en eux. La justification est basée sur la Justice de Christ imputée par Dieu à ceux qui reçoivent Christ (2 Corinthiens 5 : 21).
Nous sommes justifiés, déclarés justes, au moment même du salut. La justification ne nous rend pas justes intérieurement, mais elle nous déclare justes devant Dieu. Notre justice vient du fait que nous plaçons notre foi dans l’œuvre qu’a accomplie le Christ. Son sacrifice efface tous nos péchés par le sang de Jésus versé sur la croix et permet à Dieu de nous considérer parfaits et sans tache. Parce qu’en tant que croyants, nous sommes en Christ. Dieu nous regarde et nous voit au travers de la Justice de Jésus-Christ dont nous sommes couverts. Cela répond totalement à la demande de perfection de Dieu ; et par conséquent, Dieu nous déclare justes à ses yeux – Dieu nous justifie pour l'éternité.
C’est à cause de la justification que la paix parfaite de Dieu règne sur nos vies. C’est à cause de la justification que les croyants en Jésus ont l’assurance de leur salut éternel. C’est la justification qui permet à Dieu de commencer dans chacun de ses enfants le processus de la sanctification – processus par lequel Dieu nous rend conformes à Lui dans la réalité concrète, à ce que nous sommes déjà grâce au statut légal qu’Il nous a donné (la justice parfaite de Christ). « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5 : 1).
Comment Dieu peut-il être miséricordieux et juste à la fois ?
Seul l’Évangile prouve simultanément la Miséricorde et la Justice de Dieu. L’Évangile est donc la suprême révélation de l’Être de Dieu. (Voir Romains 1. 17, 5. 8).
Comment Dieu peut-il être Miséricordieux et Juste à la fois ? Dieu est amour, plein de grâce, de miséricorde et de patience. Il abonde en bonté et en vérité. Il pardonne l’iniquité, la transgression et le péché. Il récompense ceux qui Le cherchent avec assiduité. Il est en outre très Juste et terrible en ses jugements, haïssant tout péché et n’innocente d’aucune façon le coupable.
Dieu est Amour (1 Jean 4. 16). Il n’est jamais animé par aucune méchanceté, mais par la Bonté. Il y a en Dieu de la tendresse et de la douceur envers les êtres humains qu’il a créés. L’affection que les parents ressentent envers leurs enfants est semblable à l’affection qui anime Dieu envers l’être humain Psaumes 103. 13 dit : « Comme un père a compassion de ses enfants, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent ». La bonté des parents envers leurs petits est radicalement inférieure à la bonté du Seigneur envers nous (Matthieu 7. 9-11). Dieu est Miséricordieux : *Il a un cœur pour la misère, Il éprouve de la compassion. Il n’est pas indifférent à nos souffrances et à nos tristesses ; il a des entrailles de miséricorde" (voir Luc 1. 78). « Quand un malheureux crie, l’Éternel entend, et il le sauve de toutes ses détresses. L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement » (Psaume 34. 7, 19). Dieu prend plaisir à pardonner les péchés et à oublier les offenses : "Quel Dieu est semblable à toi, qui pardonnes l’iniquité, qui oublies les péchés du reste de ton héritage ? Il ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à la miséricorde. Il aura encore compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités ; tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés" (Michée 7. 18-19).
Dieu est Saint (Ésaïe 6. 3). Il est parfaitement juste, « Dieu est un juste juge » (Psaumes 7. 12). Il n’y a en Lui aucune trace de mal ni aucune communion avec le péché (1 Jean 1. 5). Dieu déteste la méchanceté et l’injustice ; Il les hait d’une haine éternelle. Ses yeux sont trop purs pour voir le mal, il ne peut regarder l’iniquité (Habacuc 1. 13). Il a en horreur l’orgueil, le mensonge, la violence, la perfidie, la perversité, la fausseté et les querelles (Proverbes 6. 16-19). Dieu ne peut rester les bras croisés devant le mal, car il ne peut d’aucune façon en être complice et l’innocenter : « Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? » (Genèse 18. 25). Le Seigneur punit le crime, il exécute la justice et le jugement, il rétribue le péché et condamne le criminel.
Comment donc la Miséricorde de Dieu et sa Justice peuvent-elles coexister ? D’un côté, si Dieu pardonne le péché, peut-il être Juste puisque toute transgression et toute désobéissance méritent une juste rétribution (Hébreux 2. 2) ? De l’autre côté, si Dieu punit toute transgression et toute désobéissance, comment peut-il être miséricordieux ? Dieu ne peut pas être Miséricordieux s’il ne pardonne pas le mal, mais il ne peut pas être Juste s’il ne le punit pas. Il ne faut pas imaginer que Dieu soit partagé comme nous entre ses sentiments ou qu’il y aurait en Lui deux volontés qui laisseraient Dieu dans l’indécision. Dieu est un être simple dans lequel il n’y a aucun conflit. Comment Dieu peut-il être Miséricordieux et Juste à la fois ?
La seule et unique réponse à cette question est l’Évangile. L’Évangile est plus qu’un acte de rédemption, il est une nécessité ontologique d’un Dieu à la fois rempli d’amour et de colère envers les êtres humains pécheurs. La raison pour laquelle seul le Dieu de la Bible est le vrai Dieu de l’Évangile. Toute conception de la divinité qui n’implique pas l’Évangile est une conception idolâtre. Par quel autre moyen que l’Évangile Dieu peut-il être Miséricordieux et Juste ? L’Évangile manifeste l’Amour de Dieu qui a tant aimé les êtres humains au point qu’il les sauve par la mort et la Résurrection de son Fils (Jean 3. 16 ; Romains 5. 8 ; 1 Jean 4. 9). L’Évangile manifeste aussi la pleine Justice de Dieu contre le péché (Romains 1. 17 ; 3. 25). Seul l’Évangile manifeste un Dieu d’Amour et de Justice ; si quelqu’un a l’Évangile, il a Dieu : "Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu" (1 Jean 4. 14-15).
L’Évangile est à la fois parfaite justice et parfait amour; il n’existe pas de tension entre les deux pour Dieu. Une fausse doctrine du salut mène à la perdition, car sans l’Évangile on ne peut connaître Dieu (Galates 1. 8 ; 1 Corinthiens 15. 1-2). Certaines personnes disent croire en Dieu et avoir confiance en son Amour sans croire dans l’Évangile. Ce n’est pas en Dieu qu’elles croient, mais en une idole qu’elles se sont fabriquée et à laquelle elles ont attribué l’amour. Cet amour est vain et ne peut rien pour ces personnes qui verront leur espoir périr (1 Jean 4.8-10). Dieu est véritablement amour et véritablement juste ; l’Évangile en est la manifestation ultime. L’essence de Dieu révèle l’Évangile et l’Évangile révèle l’essence de Dieu. Nous devons chérir la doctrine de Dieu aussi précieusement que nous chérissons l’Évangile. Compromettre l’un c’est compromettre l’autre, avoir l’un c’est avoir l’autre. En Dieu, dans l’Évangile, « la bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s’embrassent » (Psaumes 85.11). À cause de l’Évangile, nous pouvons véritablement affirmer : « L’Éternel est miséricordieux et juste » (Psaume 116.5).
Justifiés devant Dieu par le moyen de la foi en Jésus
Comment sommes-nous justifiés devant Dieu ?
Seulement par le moyen de la vraie foi en Jésus-Christ. Aussi, quoique notre conscience nous accuse d’avoir gravement péché contre tous les commandements du seul Dieu Saint, de n’en avoir jamais gardé aucun, et d’être encore continuellement enclin à tout mal ; Dieu cependant, sans aucun mérite de notre part, mais par pure grâce, nous offre et nous impute l’œuvre parfaite de restauration, la Justice ainsi que la Sainteté de Jésus-Christ, comme si nous n’avions jamais commis ni eu aucun péché, et comme si nous avons eu cette parfaite obéissance que Jésus-Christ a accompli pour nous ; à la seule condition que nous recevions ce bienfait avec un cœur reconnaissant et croyant véritablement en Jésus.
Nous sommes justifiés en Jésus-Christ devant Dieu et nous sommes héritiers de la Vie Éternelle. Oui, parce que nous avons la vraie foi en Jésus le Fils de Dieu, nous sommes justifiés et nous avons la Vie Éternelle. Oh, quel privilège !
Justifiés !
Que signifie le mot « justifié » ? Il signifie que nous sommes déclarés justes devant Dieu par le moyen de notre foi en Jésus-Christ et que nous avons reçu la parfaite Justice de Christ. La justification par la foi seule est une doctrine fondamentale.
Devant le Tribunal de Dieu
Le mot « justification » appartient au domaine légal, juridique. Il nous fait penser à un procès qui se déroule dans une cour de justice. Au procès, il y a bien entendu un juge, un accusé, une accusation, des avocats, une sentence prononcée et un châtiment exécuté. Dans la cour de justice qui nous concerne, Dieu siège comme Juge et nous sommes les accusés du crime, car nous avons transgressé la loi de Dieu de multiples manières et à de nombreuses occasions.
Qui sont les témoins ?
Trois témoins se présentent à la barre pour témoigner contre nous :
- Il y a tout d’abord Satan, « l’accusateur de nos frères » (Apocalypse 12. 10) qui veut notre perte et qui nous accuse de ne pas être à la hauteur des exigences parfaites de Dieu.
- Il y a ensuite notre conscience. Elle nous accuse de nos nombreux péchés et de notre penchant vers le mal.
- Le troisième témoin à venir témoigner contre nous est la Parole de Dieu qui témoigne avec une pleine autorité et une précision absolue. « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus acérée qu’aucune épée à double tranchant; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles; elle est juge les sentiments et les pensées du cœur. Il n’y a aucune créature qui soit invisible devant lui; tout est mis à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. » (Hébreux 4. 12-13).
De quel crime sommes-nous accusés ?
Nous sommes accusés de rébellion et de révolte contre le seul vrai Dieu trois fois Saint. Oui, nous sommes tous par nature des enfants d’Adam. En Adam, nous sommes coupables d'avoir péché contre Dieu et nous sommes des pécheurs qui ont désobéi à Dieu. Car « Il n’y a pas de juste, pas même un seul. » (Romains 3. 10). « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » (Romains 3. 23).
Cela peut nous paraître exagéré. N’allons-nous pas trop loin en disant cela ? N’avons-nous pas gardé au moins certains de ses commandements ? Nous ne sommes pas si mauvais, après tout, pensons-nous. Il nous faut revenir à la Parole de Dieu et nous mettre à son écoute, car elle nous révèle notre véritable condition. Oui, en tant qu'êtres humains, nous avons « gravement péché contre tous les commandements de Dieu ».
Cette sombre réalité ne paraît pas toujours aux yeux des autres, car nous sommes habiles à cacher ou à camoufler le mal qui est en nous. Mais si nous sommes vraiment honnêtes, nous devons admettre que nous sommes profondément corrompus par le péché ! Quelle est alors la seule punition méritée ? C'est la condamnation éternelle en Enfer ! C'est pourquoi, chaque être humain a besoin de Jésus-Christ notre Sauveur et notre Avocat ! Sans Jésus notre Sauveur et notre Avocat, nous sommes perdus.
Dieu nous déclare justes
Nous les enfants de Dieu, à notre grand étonnement, Dieu le Juge nous déclare que : « Nous sommes justes ! » ; Oui « Sachant même que nous pouvons pécher encore à cause de la chair, Dieu nous déclare justes devant Lui par le moyen de la foi en son Fils Jésus ! » Voilà toute la richesse de la justification. Nous sommes déclarés innocents, notre culpabilité est ôtée. Un « juste » est une personne qui se trouve dans une relation juste, correcte et intime avec le Dieu Saint. Mais comment est-ce possible d'être déclarés justes devant le seul vrai Dieu trois fois Saint ? La justice que nous avons devant Dieu ne peut pas venir de nous. C’est une justice qui nous a été imputée par la foi, c'est la Justice de Jésus mise à notre compte, c'est le magnifique manteau de sa Justice dont Jésus nous a revêtu.
Quel cadeau magnifique de la Grâce de Dieu ; un don purement gratuit ! Sans aucun mérite de notre part, mais par pure grâce, Dieu nous donne et nous impute l’œuvre parfaite de restauration, la Justice et la Sainteté de son Fils Jésus-Christ, seul Juste, Pur, sans aucun péché, entièrement consacré à Dieu. C’est sa Justice qui nous est donnée gratuitement !
Les deux aspects de la justification
La justification comporte deux aspects distincts, mais complémentaires :
- Le premier aspect de la justification, c'est que Dieu nous considère comme si nous n’avions jamais commis ni eu aucun péché, car nos péchés ont tous été effacés et pardonnés en Jésus.
- Le deuxième aspect de la justification, c'est que Dieu nous considère comme si nous avions eu nous-même cette parfaite obéissance que Jésus-Christ a eu pour nous en allant jusqu'à la croix. Oui, la Justice parfaite de Jésus nous est offerte.
Jésus a parfaitement payé la dette de nos péchés. Il a subi la Colère de Dieu pour nous, de sorte que Dieu nous voit désormais comme si nous n’avions jamais commis de péché. Car c’est Jésus qui a payé pour tous nos péchés, , par ses souffrances et particulièrement par sa mort sur la croix. Jésus a pleinement satisfait la Justice de Dieu qui demande que le châtiment soit exécuté à cause de nos péchés.
Quel cadeau merveilleux ! Nous ne faisons pas que recommencer notre vie à zéro, nous n'avons pas seulement un « casier judiciaire » vierge ; mais aux yeux de Dieu, nous avons un dossier judiciaire riche d’une vie parfaite grâce à Jésus !
Justifiés et sanctifiés une fois pour toutes, grandir progressivement dans la sanctification :
Il existe une différence entre la Justice et la Sainteté. Nous devons d’abord être justifiés, déclarés parfaitement justes et saint devant Dieu, une fois pour toutes, puis nous grandissons progressivement dans la Sanctification. La Justification et la Sanctification ne sont pas séparées, mais les deux sont clairement distinctes. Nous recevons d’abord le pardon des péchés et la parfaite Justice du Christ par la foi, puis nous recevons progressivement la vie nouvelle agissante par le Saint-Esprit. Une fois que nous sommes acquittés et que nous avons la paix avec Dieu, nous pouvons alors marcher librement et d’un cœur joyeux en nouveauté de vie par la puissance du Saint-Esprit. Que toute gloire revienne à Dieu seul pour ce si grand Salut que nous recevons en son Fils Jésus-Christ notre Seigneur et notre Sauveur !