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L'Évangile est une puissance de Dieu pour le Salut de quiconque croit (Romains 1 : 16)

Ce qui fait l'importance de la croix de Jésus

18 Décembre 2023 Publié dans #La croix

La perfection, la permanence, et la centralité de ce que Jésus-Christ a accompli à la croix sont les sujets de fierté par excellence de l'apôtre Paul qui ne se glorifie « de rien d’autre que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ » (Galates 6. 14). La croix de Jésus est incontournable ! Mais pourquoi donc ? Parce qu'elle révèle son importance dans ces quatre domaines majeurs ci-dessous.

La croix de Jésus est un sacrifice :

La première raison majeure de l’importance de la croix de Jésus est que Jésus est « l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1. 29, voir aussi 1 Jean 2. 2, 1 Pierre 1. 2, 2 Corinthiens 5.  21, Romains 3. 25). La lettre aux Hébreux présente Jésus comme le grand-prêtre accomplissant le sacrifice du grand jour du pardon (voir Lévitique 16). L’Ancien Testament mentionne toute une série de sacrifices en particuliers dans le livre de Lévitique. Certains étaient quotidiens (Lévitique 14. 12) ou correspondaient à des fêtes (Pâque, Prémices, Tabernacles, etc.). D’autres étaient conditionnés par des circonstances particulières : la culpabilité (Lév 14. 12), la consécration (Lév 1. 9), l’expiation (Lév 16), l’inauguration de l’alliance (Exode 24), etc... En mourant sur la croix, Christ a accompli tous ces sacrifices. Il les récapitule… et les abolit ! « Une fois pour toutes » est le grand accent de la lettre aux Hébreux, le sacrifice de Christ est parfait, il ne peut pas être renouvelé (Hébreux 7. 27, 9. 12, 10. 10). Vouloir le faire serait porter atteinte à ce que Christ a accompli ! Donc inutile de vouloir ajouter nos propres sacrifices, de quelque nature qu’ils soient ! Pour bien comprendre la notion du sacrifice de Jésus, il faut comprendre l’importance du sang. Il est interdit à la consommation parce que réservé au culte, plus précisément aux sacrifices. La plupart des sacrifices étaient sanglants, car « sans effusion de sang il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9. 22). Le sang représente la vie (Lév 17. 11, 14), et la mort est la conséquence du péché (Genèse 2. 17, Romains 6. 23). Dans l’ancienne alliance, c’est un animal qui est offert pour l’être humain, qui se substitue à lui. Mais voilà, « il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés » (Hébreux 10. 4). Alors que faire ? C’est Jésus, Dieu devenu homme, qui l’accomplit pour tous ceux qui croient en Lui (Marc 10. 45), une fois pour toute. En conséquence, le péché est expié (1 Jean 1. 7), Dieu nous est à nouveau propice (Hébreux 2. 17, 1 Jean 2. 2, 4. 10). Ou pour le dire simplement, le péché est enlevé, Dieu nous est à nouveau favorable. Le péché a porté atteinte à son honneur, le sacrifice apaise sa légitime colère (Jean 3. 36). Nous pouvons donc être en paix !

La croix de Jésus est une rançon :

La deuxième raison majeure de l’importance de la croix est qu'elle est également une rançon (Matthieu 20. 28, Marc 10. 45). Cette réalité plonge ses racines dans l’Ancien Testament. La notion de rançon comporte deux idées, celle d’un prix qui est payé, d’une transaction, mais surtout celle de la libération, comme conséquence. On pouvait racheter une propriété perdue (Lév 25. 25), un parent en esclavage (Lév 25. 48), une veuve sans enfants (en l’épousant, Ruth 3. 13), une esclave en vue du mariage (Lév 19. 20), etc... Le principe est qu’il y a substitution légale sur la base d’un lien familial. C’est le devoir du « plus proche parent » de racheter, ou parfois de venger la vie (le « vengeur du sang », Nombres 35. 19) de son proche parent qui ne peut pas le faire. Dieu applique aussi ce principe pour son peuple. Le livre de l’Exode rapporte que le peuple d’Israël est libéré de l’Égypte par une victoire. Dieu rachète Israël, son « fils premier-né » au prix des premiers-nés d’Égypte (Exode 4. 22-23, Michée 6. 4). Dans le livre d’Ésaïe, Dieu apparaît à plusieurs reprises comme le Rédempteur, c’est-à-dire celui qui paye un prix pour racheter son peuple (Ésaïe 43. 14, 44. 6, 24, etc...). Il est touchant de constater que par le prix payé par Christ à la croix, sa vie, Dieu intervient pour nous en tant que « plus proche parent » ! C’est la réalité de la « rédemption », ou plus simplement, du rachat. Jésus rachète nos transgressions (Hébreux 9. 15), par son sang (Éphésiens 1. 7). Paul souligne le « grand prix payé » pour cette libération (1 Corinthiens 6. 20). Et cette Rédemption est éternelle (Hébreux 9. 12), c’est à dire parfaite ! Inutile donc de vouloir payer nous-mêmes, la totalité de la « somme » qui nous libère a déjà été versée ! Le but est de devenir un peuple qui appartienne en propre à Dieu. Ce changement de vie se manifeste par des « œuvres bonnes » (Tite 2. 14) et le fait de servir Dieu (Galates 4. 5, 1 Pierre 1. 18-19). C’était déjà le cas pour le peuple d’Israël lors de la libération d’Égypte. A nous, peuple libéré par Christ, de reprendre le flambeau ! Une précision encore. Si la croix est bien victoire sur le diable, elle n’est pas la rançon payée au diable ! Il n’y a aucun droit.

La croix de Jésus est un châtiment :

La troisième raison majeure de l’importance de la croix de Jésus est que la croix est un châtiment qui nous donne la paix (Ésaïe 53. 5). L’aspect juridique de l’œuvre de la croix est fondamental pour la doctrine chrétienne. A tort, Jésus a été condamné par un tribunal. Le sanhédrin l’a accusé de se dire Fils de Dieu (Matthieu 27. 11). Pilate, le gouverneur romain qui l’a condamné à mort, l’a accusé de se faire roi d’Israël, le Messie fils de David (Matthieu 26. 63). C’est Paul qui développe tout particulièrement le rapport à la loi de la mort de Jésus. Comme il nous est impossible de satisfaire les exigences de la loi (Romains 3. 20), nous sommes pécheurs, déclarés coupables, donc condamnables (Romains 8. 3). Que faire de l’acte d’accusation ? « L’acte rédigé contre nous… est supprimé en le clouant à la croix » (Colossiens 2. 14). Nous sommes acquittés et maintenant justifiés, déclarés justes, par le sang de Christ, c’est-à-dire par sa mort sur la croix (Romains 5. 9). Par la justification, nous sommes sauvés de la condamnation et du châtiment. Par sa mort, Jésus annule les droits de la loi sur nous (Galates 3. 13). Donc plus aucune raison d’avoir mauvaise conscience, plus aucune œuvre à produire pour être sauvé ! Mais n’oublions pas. Nous sommes acquittés au Tribunal de Dieu et du châtiment de nos péchés parce que Jésus, le Fils de Dieu, est mort pour nous et a pu prendre sur Lui tous nos péchés. Oui, Saint et Innocent de tout péché, « Jésus le Juste est mort pour des injustes » (1 Pierre 3. 18). Mais cet acquittement, cette justification, ne concernent que ceux qui ont la foi en Jésus-Christ pour leur salut (Romains 3. 28). Pour tous ceux qui ne croient pas en Jésus ou qui L'ont négligé, ce sera malheureusement la condamnation, le châtiment éternel en Enfer (Matthieu 25. 46).

La croix de Jésus est unique :

Si l’œuvre de la croix est toute suffisante, parfaite, y aurait-il néanmoins une alternative ? Non ! Aucun autre sacrifice, même pas ceux de l’ancienne alliance pourtant ordonnés par Dieu, ne peut donner le salut. Aucune autre rançon que celle payée par Jésus-Christ à la croix pour notre libération ne permet d’échapper à la Colère de Dieu. Aucune œuvre, si ce n’est celle de Christ, ne peut nous libérer de la condamnation du péché pour que nous soyons déclarés justes devant Dieu. Il n’y a pas d’autre chemin vers le Père (Jean 14. 6), pas d’autre Médiateur entre Dieu et les êtres humains (1 Timothée 2. 8). Il n’est donc pas étonnant que Pierre ait affirmé ceci devant le sanhédrin : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4. 12)

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