Comment être libérés de la loi du péché et de la mort ? (2)
A présent, il nous faut comprendre pour quelle raison cet « homme nouveau » en nous ne se manifeste pas davantage dans notre vie pratique. Car il reste comme « enfermé, emprisonné » au plus profond de nous-mêmes.
Le problème se situe au niveau de notre âme, de notre être conscient.
N’oublions pas que notre être conscient est le résultat de tout notre passé de péché. Nos pensées, nos sentiments et notre volonté ont été depuis toujours soumis à la loi de péché et de mort dont nous avons hérité de nos parents et ancêtres. Cette loi de péché et de mort ne disparaît pas quand nous nous convertissons à Christ. Cette loi n’agit plus au niveau de notre esprit régénéré, mais elle est toujours active au niveau de notre âme et de notre corps physique. Elle est enracinée dans nos membres et, de là, elle s'étend dans notre âme. Cette loi de péché et de mort, qui est une loi spirituelle, et qui est fixée dans nos membres physiques, Paul l’appelle « la chair. » Pourquoi l’appelle-t-il ainsi ? Parce qu’elle est fixée dans notre chair physique, dans notre corps mortel.
Notre corps physique, en lui-même, est neutre. Mais la puissance de péché et de mort qui est attachée à notre corps n’est pas neutre. Elle est directement reliée à Satan, dont elle possède toutes les caractéristiques.
Autant notre esprit régénéré possède les caractéristiques de Christ, autant la « chair de péché » qui habite dans nos membres possède les caractéristiques du malin. Lorsque cette puissance de péché et de mort se manifeste dans notre vie pratique, dans nos pensées, nos sentiments et notre volonté, Paul dit alors que nous manifestons les « œuvres de la chair, » qu’il définit ainsi : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables » (Galates 5. 19-21).
Notre chair possède des pensées, des désirs et des volontés, qui sont opposés à ceux de l’esprit (Éphésiens 2. 1-3, Galates 5. 16-17). Elle essaye constamment de faire pénétrer dans notre âme ses pensées, ses désirs et ses volontés, en nous faisant croire que ce sont les nôtres.
Mais il en est de même pour notre esprit, il essaye constamment de faire pénétrer dans notre âme ses pensées, ses désirs et ses volontés, qui sont ceux de Christ, pour que nous les fassions nôtres.
Comprenons à présent que lorsque notre âme est sous le contrôle du Saint-Esprit, elle produit le fruit de l’Esprit, tandis qu’elle produit les œuvres de la chair quand elle est contrôlée par la chair de péché et de mort qui est dans nos membres. Cela produit un combat continuel dans la vie du chrétien, tant qu’il n’a pas appris à cesser de marcher par la chair, et à marcher par l’esprit.
A un moment de sa vie, c’était aussi le combat de l'apotre Paul, qu’il décrit ainsi : « Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair: j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?… Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!… Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché » (Romains 7. 14-25).
Mais l’apôtre Paul ajoute aussitôt : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Romains 8. 1-4).
La seule façon d’être libérés de la loi du péché et de la mort, c’est de marcher selon l’esprit. C’est de nous revêtir de notre « homme nouveau » par la foi. Non seulement notre âme ne produira plus les œuvres mauvaises de la chair, mais même notre corps physique sera au bénéfice de la loi de l’Esprit de Vie qui est en Christ.
Quels sont les effets de la loi du péché et de la mort sur notre corps physique ? Ce sont les maladies, les infirmités, les douleurs, le vieillissement, et finalement la mort physique.
En S’offrant en sacrifice sur la croix, le Seigneur Jésus a pris sur Lui, dans Son corps, non seulement nos péchés et nos iniquités, mais aussi toute la malédiction qui en résultait, c’est-à-dire nos maladies, nos infirmités, la mort, et toutes les malédictions dont souffre encore l’humanité. « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois, afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis » (Galates 3. 13-14).
Cette « malédiction de la loi » est décrite dans Deutéronome 28. 15-68. Il y a là une liste de 150 malédictions, qui touchent tous les domaines de notre vie, y compris une liste de 20 maladies mentales ou physiques, sans compter toutes « celles qui ne sont pas mentionnées dans le livre de cette loi » (verset 61). Le Seigneur Jésus nous a délivrées de tout cela, en le prenant en Lui-même dans Son corps. Gloire à Son Nom !
Cette totale libération du péché et de toutes ses conséquences nous a été pleinement acquise par le sacrifice de Christ. Nous pouvons bénéficier dès à présent de tout ce que le Seigneur a acquis pour nous (pardon, guérison, délivrance, prospérité, etc…), à l’exception de la libération de la mort physique. Même si nous avons été libérés de la mort par la mort du Seigneur Jésus, ce n’est pas encore le temps pour nous d’être concrètement libérés de l’obligation de passer par la mort physique, sauf si nous vivons jusqu’au Retour de Christ et à l’enlèvement de l’Église Son Épouse.
Pourquoi ne sommes-nous pas encore libérés de la mort physique ? Parce que ce n’est pas le moment de la résurrection des morts en Christ. Pour que nous soyons libérés de la mort physique, il faudrait que tous les morts en Christ ressuscitent, et ce ne sera le cas que lors de l’Enlèvement de l’Église, Épouse de Christ. « Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire » (1 Corinthiens 15. 50-54).
Toutefois, en attendant ce moment béni, notre corps physique peut être guéri, restauré, renouvelé, et même rajeuni, si nous savons faire agir en lui la loi de l’Esprit de Vie qui est dans notre esprit.
« Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie (mot-à-mot: « fera passer la vie divine ») à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous » (Romains 8. 10-11).
Réalisons-nous que nous avons en nous le même Esprit qui a puissamment ressuscité le Seigneur Jésus d’entre les morts ? Ce même Esprit veut pleinement vivifier notre corps mortel, pour en faire, jusqu’au bout de notre vie sur cette terre, un instrument efficace pour la gloire de Dieu.
« Mon âme, bénis l’Éternel ! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits! C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies; c’est lui qui délivre ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de miséricorde; c’est lui qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l’aigle » (Psaume 103. 1-5).
Pour que tout cela soit possible, pour que notre âme produise le fruit de l’Esprit, et pour que notre corps physique soit ainsi vivifié et rajeuni, il est indispensable que notre intelligence soit renouvelée par la Parole de Dieu.
Tant que notre intelligence sera obscurcie par tous les mensonges de l’ennemi, et par les traditions des hommes, elle fera obstacle à la manifestation de la vie de l’Esprit dans notre existence pratique.
Notre intelligence obscurcie agira comme un filtre épais, qui ne laissera passer qu’une petite partie de la vie abondante de l’Esprit, qui se trouve pourtant présente toute entière dans notre esprit régénéré.
« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12. 2).
Comment renouveler notre intelligence ? En étudiant et méditant la Parole de Dieu, en faisant confiance au Saint-Esprit pour qu’Il nous conduise dans toute la Vérité, et en approfondissant sans cesse notre communion avec le Seigneur.
Associons constamment notre Seigneur à tous nos problèmes, petits ou grands, et demandons-Lui de nous aider à les résoudre selon Sa volonté. Il se fera une joie de le faire.
Prenons l’habitude de penser aux choses d’en haut (ce que Christ a fait pour nous, ce que nous sommes en Lui, tout ce que nous possédons en Lui, et tout ce qui nous attend en Lui), et cessons de nous préoccuper des choses d’en bas (les soucis de ce monde, les plaisirs charnels de la vie, la séduction des richesses, et l’invasion des autres convoitises). « Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent (mot-à-mot: « pensent constamment ») aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent (« pensent constamment ») aux choses de l’esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix; car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas » (Romains 8. 5-7).
N’oublions jamais non plus que si le Seigneur Jésus nous a libérés de la malédiction de la Loi, c’est pour nous faire bénéficier de la pleine bénédiction d’Abraham, et de nous permettre de recevoir l’Esprit qui avait été promis. La bénédiction d’Abraham peut être résumée ainsi : pardon de tous nos péchés, justice de Dieu, vie longue et en bonne santé, victoire sur tous nos ennemis, prospérité à tous égards, et bénédiction pour notre famille et notre descendance. Tout cela est déjà inclus dans l’héritage que nous avons reçu en Christ. Mais nous possédons quelque chose qu’Abraham n’avait pas : la présence permanente de l’Esprit de Dieu en nous.
C’est cette présence permanente de l’Esprit de Dieu en nous, avec tout ce qu’elle implique, qui nous permet de progresser dans la marche par l’Esprit, et de comprendre comment avoir une pleine victoire sur la loi du péché et de la mort. Ni Abraham, ni aucun des saints de l’ancienne alliance, ne pouvaient bénéficier de cette grâce suprême.
Chers frères et sœurs, attachons-nous à méditer toutes ces précieuses vérités, et à bien les comprendre, avec l’aide du Saint-Esprit. Nous pourrons ensuite y attacher notre foi. Et c’est alors que nous verrons de plus en plus se manifester dans notre vie toutes ces richesses que nous possédons déjà en Christ, et que le Seigneur sera pleinement glorifié dans notre vie!