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L'Évangile est une puissance de Dieu pour le Salut de quiconque croit (Romains 1 : 16)

Comment l’être humain pouvait-il mériter la vie éternelle devant Dieu ?

17 Août 2023 Publié dans #Divers

L’être humain ne pouvait rien mériter naturellement devant Dieu, mais par le moyen de l’alliance des œuvres, Dieu s’est engagé à récompenser l’obéissance de l’être humain par la vie éternelle qu'Il offre (Romains 10. 5).

Voilà une doctrine fondamentale : l’alliance de Dieu. Nous ne pouvons comprendre l’histoire de la rédemption sans saisir cette doctrine puisqu’elle lui sert de cadre théologique. Autrement dit, l’histoire de la rédemption révélée dans la Bible est la mise en œuvre de l’alliance de grâce faite par Dieu pour sauver ses élus.

Le but de l’alliance de Dieu était d’amener l’être humain à la vie éternelle. Quant à l’alliance des œuvres, elle fut donnée à l’homme « en vue de la vie s’il l’avait respectée ». Adam devait donc, en accomplissant l’alliance des œuvres, mériter la vie éternelle ; c’est-à-dire sceller sa communion avec Dieu dans une justice incorruptible et atteindre l’immortalité (Voir Jean 17. 3 ; 1 Corinthiens 15. 53-54). Mais l’être humain pouvait-il vraiment mériter la vie éternelle devant Dieu ?

Considérons ceci : La distance entre Dieu et sa créature est si grande que des créatures rationnelles qui, pourtant, Lui doivent obéissance du fait qu’il est leur Créateur, n’auraient jamais obtenu la vie comme récompense, n’eût été une condescendance de la part de Dieu, qu’Il s’est plu à exprimer par le moyen de l’alliance.

La distance entre Dieu et l’être humain, ce que l’on appelle la distinction Créateur / créature, est infiniment grande qu’il est impossible pour l'être humain de mériter la vie. Qu’est-ce que cet énoncé signifie ? Simplement que Dieu ne doit rien à l’être humain et que l’être humain doit tout à Dieu. Si l’on fait fi de l’alliance entre Dieu et l’être humain, quelle serait la nature du rapport entre les deux ? L’être humain devrait obéissance à Dieu du fait qu’il est une créature et que Dieu est le Créateur, cependant l’obéissance de l’être humain ne pourrait jamais rien mériter. Autrement dit, l’être humain doit naturellement l’obéissance à Dieu, mais l’obéissance de l’être humain n’est pas méritoire par nature.

L’Écriture enseigne cette vérité sous deux considérations. Premièrement, Dieu ne peut rien devoir à l’être humain : « De qui suis-je le débiteur ? Je le paierai. Sous le Ciel tout m’appartient » (Job 41. 11). C’est également ce que l’apôtre Paul enseigne en déclarant : « Qui Lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ? » (Romains 11. 35). Deuxièmement, en montrant que, tout en devant obéissance à Dieu, l’être humain ne peut rien mériter en retour. Jésus dit : "Doit-il de la reconnaissance à ce serviteur parce qu’il a fait ce qui lui était ordonné ? Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire" (Luc 17. 9-10).

Dieu ne peut d’aucune façon avoir besoin de l’être humain ou lui être en dette, l'être humain ne peut donc rien mériter de Dieu (Job 35. 7-8). Pourquoi disons-nous alors qu’Adam devait mériter la vie éternelle par son obéissance ? C’est précisément ici qu’intervient l’alliance des œuvres : Dieu condescend, malgré l’incommensurable distance entre Lui et l’être humain, à récompenser l’obéissance de sa créature par la vie en établissant une alliance avec l'être humain.

Illustrons cet enseignement par un exemple de la vie courante. Si je dis à mon fils de faire la vaisselle ; le simple devoir d’un fils envers son père l’oblige à l’obéissance. Cependant, son obéissance n’est pas en soi méritoire, je ne lui dois pas un salaire en échange de sa tâche. Par contre, comme père, j’ai la liberté d’ajouter « une alliance des œuvres » entre lui et moi. Ainsi, je pourrais promettre à mon fils 1000 francs CFA s’il obéit à ma parole. C’est ce que vient faire l’alliance des œuvres entre Dieu et l’être humain. Le rapport naturel entre le Créateur et la créature oblige celle-ci à l’obéissance à la Loi du Créateur. La désobéissance à la Loi entraine une sanction naturelle, mais l’obéissance ne mérite pas une récompense naturelle. Dans sa bonté, le Créateur condescend à rémunérer l’obéissance de l’être humain par la vie. Évidemment, la récompense est infiniment au-dessus de la valeur de l’obéissance de l’être humain.

Afin que nous comprenions la nature et la fonction de l’alliance des œuvres, Dieu en a donné une deuxième édition d'alliance (l’Ancienne Alliance) après que la première fut transgressée par Adam et Eve. Ainsi, l’Ancienne Alliance était une alliance des œuvres qui avaient pour but de montrer ce qui était arrivé dans la première alliance avec Adam et ce qui arriverait dans la Nouvelle Alliance avec Christ. L’Ancienne Alliance fut donc donnée à Israël pour « mériter » la vie en Canaan. Israël ne pouvait pas mériter la terre promise, elle lui était donnée par grâce (Deutéronome 9. 4-6). Néanmoins, l’Éternel fit dépendre la vie en Canaan de l’obéissance à sa Loi afin de révéler le principe de l’alliance des œuvres : "Vous pratiquerez mes ordonnances, et vous observerez mes lois : vous les suivrez. Je suis l’Éternel, votre Dieu. Vous observerez mes lois et mes ordonnances : l’homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l’Éternel" (Lévitique 18. 4-5).

Ce passage, qui d’après l’apôtre Paul révèle la fonction de la Loi sous l’Ancienne Alliance (Romains 10. 5), applique le principe de l’alliance des œuvres au peuple d’Israël en Canaan. Il lui est rappelé que l’Éternel est son Dieu et que par conséquent Israël est obligé d’obéir. Mais par cette alliance, Dieu offre la vie à ceux qui gardent sa Loi et menace de mort les transgresseurs de sa Loi (Deutéronome 27. 26 ; Galates 3. 10). Dans le contexte de l’Ancienne Alliance, « la vie » référait à la vie en Canaan, symbolisant le paradis et le repos céleste (la vie éternelle). Mais dans le contexte des réalités célestes elles-mêmes, le principe « fais cela et tu vivras » réfère à la vie éternelle (Luc 10. 28 ; Matthieu 19. 16-17 ; Galates 3. 12). Ce principe vient de l’alliance des œuvres donnée à Adam (Genèse 2. 9-17), explicitée par Israël (Deutéronome 30. 19-20) et accomplie par Christ (Matthieu 5. 17).

L’homme devait mériter la vie éternelle, mais l’homme ne l’a pas méritée (Genèse 3. 22-24). Dans la prochaine question, nous verrons comment l’homme pécheur a néanmoins obtenu la vie éternelle.

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