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L'Évangile est une puissance de Dieu pour le Salut de quiconque croit (Romains 1 : 16)

Dieu a-t-il vraiment abandonné son Fils sur la croix ?

16 Janvier 2020 Publié dans #Divers

Jésus dit à ses disciples : « Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis point seul, car le Père est avec moi » (Jean 16. 32)

Sur la croix, "Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même" (2 Corinthiens 5. 19a).

Toutes les paroles prononcées par le Seigneur Jésus-Christ durant son ministère terrestre, sont surprenantes à la fois par leur extrême simplicité qui les rend accessibles même aux enfants, et leur profondeur par moment inscrutable même à l’esprit croyant le plus apte à en saisir le sens. La sublime profondeur de celles que Jésus a prononcées sur la croix, dépasse notre entendement. Non à cause de l’intensité du drame qui s’y déroule, mais surtout à cause de leur contenu, qui nous annonce de manière infaillible l’acte de notre rédemption et la mission de notre Souverain Sacrificateur qui est devenu même notre sacrifice, par son précieux sang par lequel nous sommes sauvés.

D’entre toutes les paroles qui furent prononcées par Jésus sur la croix, celle qui nous préoccupe est : « Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27. 46 ; Marc 15. 34). Prenons donc garde de ne pas attribuer un sens contraire à cette parole que nous recueillons de la bouche de Jésus notre Roi agonissant sur la croix, et tâchons d’en saisir la portée, car elle contient et transmet la révélation même des réalités célestes, particulièrement du ministère pré-ordonné de Christ pour lequel Il fut prédestiné avant la fondation du monde à offrir sa vie en sacrifice pour les péchés de ses élus.

Faut-il dire qu’avec cette parole, le Seigneur Jésus s’exprima sur son propre sort, qu’il se plaignait à cause de son état de se sentir abandonné, privé de tout secours ? Nous sommes frappés par l’isolement étonnant dans lequel le Seigneur Jésus se trouvait sur la croix. Mais pouvons-nous dire vraiment qu’Il fut abandonné de Dieu son Père ? Notons que notre Sauveur Jésus n’est pas une simple victime d’une tragique fatalité. La croix fait partie intégrante de sa mission rédemptrice qu’Il reçu avant la fondation du monde (1 Pierre 1. 19-20). Jésus avait prévenu ses disciples en leur disant : « Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des méchants et qu’il souffre » (Luc 9. 22, 24. 46). Son isolement est inévitable, c'est la condition même pour achever sa mission expiatoire. Jésus l’accepte volontiers et le vit jusqu’au bout. Sur la croix, face à l’univers et en présence de témoins, Jésus subit seul la malédiction irréversible pour les péchés de ceux qu’Il a choisis en Lui de toute éternité. En ce moment même, sous l'horrible poids de la malédiction qui l’étouffe, Jésus s’écrit-il vraiment « Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné » ?

Pour saisir cela, il faut que toute autre voix autour de nous et en nous se taise, qu’en présence de cette Horreur des horreurs sur la croix, devant l’angoisse incommensurable du Fils de Dieu, de l’Homme Innocent, abandonné des hommes et frappé de Dieu le Père, nous gardions un silence fait d’étonnement et de gratitude. Mais le fait que Jésus fut frappé de Dieu pour nos péchés qu’Il porta sur Lui, ne signifie point qu’Il fut abandonné de Dieu le Père. Puisque Jésus est Lui-même Dieu, comment Dieu le Père peut-Il abandonner Jésus (Dieu le Fils) ? Et si nous le regardons d’un point de vue morale, un vrai père abandonnerait-il son enfant dans la pire des souffrances que son fils subit ? Ne demeurerait-il pas à ses côtés, le consolant et l’encourageant ? Même lorsqu’un père terrestre châtie son fils, il ne l’abandonne point dans ses souffrances ; combien plus Dieu le Père Céleste, qui est trois fois Saint, n’abandonna point Jésus son Fils Bien-Aimé, même s’Il est châtié sur la croix pour nos péchés qu'Il porta sur Lui.

En effet, sur la croix, Jésus n'a jamais cessé d'être Dieu ; car "Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même" (2 Corinthiens 5. 19a). Dieu le Père était toujours en Jésus-Christ, mais silencieux, au point que Jésus ne pouvait plus voir la Face de Dieu son Père.

En plus, comment donc pouvons-nous dire que Dieu le Père peut abandonner un seul instant son Fils Jésus, lorsque "Dieu le Père est dans le Fils" (Jean 14. 10a), et que le Fils est la représentation visible de Dieu le Père invisible (Colossiens 1. 15) qui est en Lui, et même que Dieu le Père et Dieu le Fils sont UN et Indivisible, nous dit Jean 10. 30. Et si Dieu avait réellement abandonné son Fils Jésus sur la croix dans de telles souffrances, comment pouvons-nous, nous qui sommes enfants de Dieu, être assuré que Dieu notre Père ne nous abandonnera point dans nos temps de misères durant notre vie sur la terre ?

Dans l’orage indescriptible des horreurs de l'Enfer qui l’emporte sur la croix, tandis que les forces de l’Enfer sont lâchées contre Jésus expiant tous nos péchés, Satan cherche à l’écraser définitivement. Le Seigneur Jésus relève sa tête ensanglantée, et bien que son âme soit meurtrie sous tant de douleur physique, et surtout morales, se jetant seul dans l’ouragan, Jésus n’est pourtant pas seul car Dieu le Père est avec Lui. Jésus a dit ceci : « Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laissez seul; mais je ne suis point seul, car le Père est avec moi » (Jean 16. 32). Ce passage à lui seul est assez pour nous indiquer que Dieu le Père n’a pas abandonné son Fils Jésus sur la croix. En fait, il est entièrement impossible que Dieu le Père abandonne totalement Jésus le Fils, car le Fils est Lui-même Dieu le Père manifesté dans la chair (Ésaïe 9. 5 ; Jean 14. 8, 9). Le Seigneur Jésus est parfaitement Homme et parfaitement Dieu. En Jésus, il y a deux natures, la nature humaine sans péché dont Jésus le Fils fut revêtu et la nature divine qui est Dieu le Père. Si sur la croix, Dieu le Père avait abandonné le Fils, Dieu le Fils aurait cessé d’être Dieu et serait qu’un simple homme. Une telle supposition détruirait le miracle de l’Incarnation et annulerait par ce fait tout le message du Salut. Car la nature humaine de Christ devait communiquer à sa nature divine la valeur de l’offrande parfaite, afin que l’expiation et le rachat soient acceptés par Dieu le Père qui est en Lui, et que les mérites soient transmis à ses élus. Il n’y aurait donc plus aucun salut possible si Dieu le Père avait abandonné Jésus son Fils, même pour une fraction de seconde.

Sur la croix, Jésus ne cesse pas d’être le Fils de Dieu, et comme tel, soyons-en assurés, Il n’est point séparé de Dieu, et Il n’est point rejeté de Dieu le Père, ni abandonné de Lui. Dans ce cri « Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27. 46 ; Marc 15. 34), qui traverse les cieux des cieux et qui bouleverse encore nos âmes, nous n’avons pas qu’un gémissement sorti de la poitrine d’un être ordinaire. Ici se joue à la fois le drame de notre rédemption et se dévoile l’insondable mystère de la Personne de Jésus. Nous sommes donc assuré que les paroles de Jésus ne sont pas : « Pourquoi m’as-tu abandonné », mais que le sens véritable de l’expression se rapporte plutôt au fait que le Seigneur Jésus fut désigné précisément pour ce jour de terreur, et pour nous indiquer qu’aucune disposition favorable ne pouvait atténuer la douleur qu'Il subissait seul sur la croix pour nous secourir. La Justice de Dieu tombe sur Jésus le Bon Berger, et Jésus savait de toute éternité qu’Il était destiné à être châtié une fois pour toutes sur la croix pour nos péchés, pour le rachat de ses élus. C’est à ce prix-là que Jésus devint notre parfait Sauveur éternel. C'est pour nous qui croyons en Lui et c'est en notre faveur, que Jésus (le dernier Adam) corrigea la faute du premier Adam et Il expia notre transgression. Ainsi Jésus a pu nous sauver parfaitement au travers de notre foi véritable en Lui.
Nous pouvons vivre désormais en parfaite communion avec Jésus durant notre existence éphémère sur terre, mais aussi au-delà de la mort dans la Nouvelle Alliance, scellée par le sang de l’Agneau.

A Christ seul soit la Gloire. AMEN !

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