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L'Évangile est une puissance de Dieu pour le Salut de quiconque croit (Romains 1 : 16)

Qu'est-ce que la justice selon la Bible ?

14 Novembre 2019 Publié dans #Justice de Dieu

Peut-on croire en la justice humaine ?

“Est-on pur avec des balances fausses et avec des poids trafiqués dans son sac ?” (Michée 6. 11).

Nous avons du mal avec la justice et souvent notre réaction face à tel ou tel événement est de dire que ce n’est pas juste : des enfants par milliers qui meurent de faim ; des passeurs qui exploitent des migrants ; des riches toujours plus riches et des pauvres toujours plus méprisés… Il est évident que bien des situations sont inacceptables et abusives. Dans notre quotidien, nous sommes également victimes de personnes, de faits, de règles insupportables, et nous trouvons cela tyrannique et immoral. Mais nos critères de jugement sont-ils fiables ? Et ne sommes-nous pas, à l’égard de certains, injustes à notre tour ? Même la justice parait parfois partiale, orientée et tordue. Au sortir de tribunaux, des plaignants ou des victimes déclarent : “Je ne crois plus en la justice !”. Mais voilà sans doute l’idéal : les pires criminels, qui ont droit à des avocats pour défendre ce qui nous semble indéfendable, arrivent à s’en tirer sans peine, non parce qu’ils sont innocents, mais parce qu’il y a, quelque part, un vice de procédure. Où donc est la justice ? D’autant que, la Bible, qui n’a pas besoin d’arguments pour nous en convaincre , signale que tous les êtres humains sont pécheurs, injustes et coupables. Sans oublier que nos balances sont faussées. Croire en la justice humaine, c’est oublier ce que dit Dieu : “Toute votre justice est comme un vêtement souillé, un linge sale devant mes yeux” (Ésaïe 64. 6). Diagnostic douloureux, mais il faut reconnaître ce fait pour mieux saisir en quoi Dieu est juste.

Notre justice ne vient que de Dieu seul :

Car “Il n’y a pas de juste, pas même un seul !” (Romains 3. 10).

Le sentiment d’injustice nous taraude très tôt et la formule “Ce n’est pas juste !” entre dans notre vocabulaire alors que nous balbutions encore. Nous nous sentons facilement victimes alors que nous ne prenons pas souvent conscience de nos comportements injustes. Nos critères ne sont jamais neutres ou objectifs parce que nous avons toujours des intérêts personnels précis à défendre, sans parler des droits dont nous voulons toujours bénéficier ; comme si nous les méritions toujours. Qu’est-ce qu’être juste ? La notion de justice est souvent définie par un caractère de rectitude, par ce qui est droit. Être juste, c’est développer la faculté de se juger et de se mobiliser pour se tenir droit. Mais comment alimenter justement sa conscience pour qu’elle soit équitable, intègre et impartiale ? Mission impossible dès lors que la Bible nous accable de cette vérité : “Pas de juste, pas même un seul !”. Du coup, ce qui serait vraiment juste serait de prendre en compte cette affirmation et chercher comment Dieu (et non notre conscience morale) peut faire de nous une femme, un homme juste. Cette démarche est peut-être douloureuse pour notre orgueil et nos prétentions, mais elle est nécessaire, voire indispensable. Quand l’Ancien Testament parle du juste, il évoque la loyauté au sein du clan. L’être humain juste ne ment pas, vient en aide à celui qui appartient à son groupe, agit de façon constructive pour sa tribu. C’est une qualité qui n’est pas directement en rapport avec le juridique. Le mot “juste” ne s’applique pas à un jugement, mais à une façon d’être vis-à-vis de l’autre. Cette justice-là vient en même temps que Dieu : “Écoutez-moi, hommes au cœur dur, vous qui êtes loin de la droiture ! Je fais venir ma justice, elle n’est pas loin ; mon salut ne tardera pas” (Ésaïe 46. 12-13).

Dans sa Sainteté, Dieu exerce sa Justice envers tous les péchés :

“Veux-tu vraiment supprimer le juste avec le pécheur ?” (Genèse 18. 23).

Dieu a vu l’horreur généralisée dans les villes de Sodome et de Gomorrhe. Il décide d’effacer ces villes à cause de leurs fautes et de leurs comportements. C’est dans ces premières pages de la Bible que l’on apprend que si Dieu est Amour, il est aussi Saint, et que cette sainteté ne souffre pas, ne peut tolérer le mal. Amour, sainteté, mais encore justice ! Or, qui dit Justice dit rétribution. Le péché est insupportable aux yeux de Dieu, et comme ce fut le cas à l’époque de Noé, il convient pour Lui ici d’éradiquer le mal. Dieu confie son projet de destruction à Abraham qui, dans la ville de Sodome, a de la parenté : son neveu et sa famille. Mis dans la confidence, Abraham se met à plaider pour que les villes échappent à la destruction. Pour lui, tout n’est pas corrompu et Dieu ne peut – au nom de ce qu’il est – prendre le risque d’être injuste dans sa volonté de châtiment. “Loin de toi de faire mourir le juste avec le pécheur en sorte que le juste soit traité comme le pécheur…” (Genèse 18. 25). Finalement, après d’âpres et audacieuses négociations, Dieu promet à Abraham d’épargner la ville s’il y trouve au moins dix justes.
La Justice de Dieu est une manifestation de Sa sainteté dans ses rapports avec les hommes. La sainteté exprime l’essence même de Dieu ; la justice implique un rapport saint entre le Créateur et la créature. Or, Dieu Juste et Juge, n’est pas seulement législateur, Il est rémunérateur. Il peut sanctionner et exercer des jugements qui, s’ils sont sévères, sont aussi conformes à Sa sainteté. Ce juste juge a toute légitimité pour condamner, mais aussi pour faire grâce. Ici, on retrouve l’Amour, autre essence divine. Pour Sodome et Gomorrhe, amour, sainteté et justice sont exercés avec rectitude, mais parce qu’il n’y a pas même dix justes, la sentence tombe. Si nous pensons qu’il y a, quelque part, une contradiction, nous devrions revoir notre analyse.

“Le salaire du péché, c’est la mort” (Romains 6. 23).

Même si certaines affirmations bibliques ne nous plaisent pas, nous devons les accepter comme vraies et justes. Contester l’évidence n’empêche pas la chose concernée d’exister. Le chauffard qui nie les valeurs du code de la route ne peut que subir, malgré tout, les règles de ce code. Elles ne s’effacent pas sous prétexte qu’il les récuse. Si des vérités de la Bible nous dérangent, elles n’en demeurent pas moins des vérités indissolubles et incontournables. La douloureuse expérience d’Adam et Eve, même si elle est lointaine et qu’elle semble ne pas nous concerner, a toujours des répercussions sur les hommes et les femmes du 21ème siècle. En désobéissant à Dieu, ce couple initial est devenu passible du châtiment éternel et de la séparation d’avec le Créateur. Erreur fatale ! Il en est de même aujourd’hui. Quand nous nous écartons des préceptes bibliques – autrement dit lorsque nous péchons – nous nous exposons à la colère de Dieu et à son jugement. Désobéissance = sanction. Que cette logique nous convienne ou pas, nous devons nous souvenir que “le salaire du péché, c’est la mort”. Cela veut dire que la justice divine reste exigeante. Or, la sanction, c’est un gouffre qui s’ouvre non pas sous nos pieds, mais entre Dieu et nous, entre le créateur et sa créature. Cette séparation nous prive des bénédictions de Dieu. Le drame est là. Mais le Dieu Juste est aussi Amour, et il envoie Jésus son Fils comme une passerelle qui enjambe le gouffre. Voilà le sens de la venue du Christ. Le besoin de justice implique, au nom de l’amour, un espace pour la grâce.

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